Confessions d’une soumise

50 nuances de Grey est peut-être une fiction mais le sexe SM lui, est bien réel. Témoignage d’une femme qui nous raconte pourquoi elle a choisi d’être soumise dans une relation BDSM.

LA rencontre

J’ai rencontré David à 26 ans. Lors de notre premier rendez-vous, nous nous sommes seulement embrassés. Il m’a alors dit que je ne serai plus jamais la même lorsqu’il en aurait fini avec moi. J’ai immédiatement su qu’il disait vrai – je ne savais simplement pas à quel point. Aucun de nous ne le savait.

Nous avions tous deux des postes à responsabilités et le rythme de fou qui va avec. Et nous adorions ça. Ce n’est pas pour son physique de grand brun sexy aux yeux noisette que j’ai craqué mais pour la confiance qu’il dégageait, son intelligence et sa culture. Il disait tout le temps qu’il y avait une alchimie incroyable entre nous. Mais c’était aussi un Monsieur contrôle du genre qui ne laisse jamais rien transparaître de ses émotions. Nous avons passé plusieurs mois ainsi, dans une relation très intense même si « vanille ». L’attirance entre nous était magnétique. Trop. Elle m’aspirait complètement et je suis devenue rapidement collante. Ça l’a refroidi et nous avons rompu.

La découverte du BDSM

Des mois plus tard, je pensais encore à lui. Impossible de l’oublier, surtout que j’ai commencé à avoir des fantasmes avec lui en guest star. Des fantasmes que je n’avais jamais eus avec qui que ce soit auparavant. J’avais envie qu’il me domine. Violement. Ça faisait très BDSM tout ça. Je ne connaissais que très vaguement le sujet, du coup, j’ai fait quelques recherches en ligne.

Un site montrait une femme en train de se faire ligoter puis fouetter. Sur un autre, c’était une fille allongée par terre avec un mec debout un pied sur elle qui lui demandait à qui elle appartenait. A lui bien sûr. Tout ça m’a complètement excitée… Et perturbée à la fois. Merde, comment moi la féministe et fière de l’être, je pouvais apprécier quelque chose d’aussi dégradant pour la femme ? Je ne pourrais jamais être avec un mec violent. Alors pourquoi ce que je voyais m’excitait autant ? J’ai poursuivi mes recherches.

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Epiques retrouvailles

Et au détour d’un site de rencontres BDSM célèbre, je suis tombée sur le profil de David. Quelque peu choquée au début, j’ai finalement trouvé ça parfaitement logique. Voilà quelle était notre connexion ! Je lui ai écrit. Il m’a répondu. On s’est raconté les quelques mois écoulés, comment il avait terminé un Ironman, comment j’avais lancé ma propre boîte. Notre intérêt commun pour le BDSM est venu tranquillement au fil des conversations par téléphone et mail. Il plaisantait sur le fait qu’il allait me faire crier et moi, en totale confiance je lui répondais que je n’attendais que ça ! Il m’envoyait aussi des articles ou vidéos de BDSM, résultats de ses recherches sur le sujet.

J’ai ainsi appris que le BDSM est plus que du sexe hard. Dans une relation D/S (Dominant.e / Soumis.e), il est primordial de chacun aie 100%  confiance en l’autre, émotionnellement, mentalement, spirituellement. Certes on pourrait penser que c’est le D qui a le pouvoir mais en réalité ce « pouvoir » s’arrête aux limites préalablement fixées par le S. Il ne s’agit pas d’une agression mais d’un accord.

La première séance BDSM

Doug me demandait comment je me sentirais avec tel ou tel accessoire : « Et avec une ceinture, jusqu’où tu me ferais confiance ? » Près d’un an après notre premier RDV, il vint à mon appart pour une séance BDSM.

On s’est installé sur des fauteuils chacun en face de l’autre. J’étais une véritable boule de nerfs ! Et si je n’aimais pas ça ? Et si c’était juste l’idée de la douleur qui m’excitait et pas la douleur elle-même ? Puis David s’est levé, il s’est planté devant moi me dominant de toute sa taille, a attrapé une poignée de mes cheveux et m’a ordonné de le sucer. C’était plus pour savoir si je serai obéissante que vraiment pour le sexe. Bien sûr j’ai obéi. Ensuite, il a utilisé la fameuse ceinture, laissant des zébrures sur mon dos, mes cuisses, mes fesses.

Je l’entendais derrière moi mais je ne savais jamais quand le coup allait venir. Ça m’a fait très mal mais j’étais complètement excitée. Je n’avais plus aucun contrôle. Et j’ai adoré ça !

Après coup, j’ai pleuré, submergée par le fait que tout était si cru, si hard. Suite à ça, nous nous sommes retrouvés quelques fois de plus pour des sessions similaires mais j’ai fini par m’éloigner de lui. J’étais paniquée. Pas par la douleur mais par l’intensité de mes sentiments pour lui.

La fougue de la passion

Deux années de plus ont passé puis nous nous sommes de nouveau retrouvés. Il s’apprêtait à déménager assez loin. Nous étions tous les deux mariés. Nous avions tous les deux vécu beaucoup de choses mais nous n’avions jamais réussi à chasser l’autre de nos pensées. Quand il m’a proposé de prendre un verre avant son grand départ, j’ai immédiatement dit oui.

Et dès que nous avons posé les yeux l’un sur l’autre, c’était reparti, cette sombre connexion entre nous est revenue. Il m’a plaquée contre ma voiture et m’a embrassée. Puis il m’a ordonné d’enlever mon pantalon. Et il m’a prise là, au beau milieu du parking. C’est comme ça qu’a débuté notre relation extra-maritale slash longue-distance slash SM.

Il y a certes plus de 800 km de distance entre nous mais David reste mon dominant. Le BDSM est bien plus que du simple sexe. C’est surtout une histoire de contrôle psychologique. Par exemple je le texte pour lui dire que je vais courir et il me l’interdit. Sur Skype il me regarde me masturber et m’arrêt au moment où je m’apprête à jouir. Et bien sûr, régulièrement, nous passons des week-ends ensemble.

Ce qu’est réellement le BDSM

Récemment, nous avons profité d’un long week-end d’absence de la femme de David pour nous voir. Lorsqu’il est arrivé à mon hôtel, il m’a fait m’agenouiller puis m’a donné une fessée avec sa ceinture. Nous avons un mot de sécurité bien sûr mais je ne l’ai pas utilisé, je ne l’ai pas arrêté. Dans une relation BDSM, vous devez faire confiance à un autre être humain pour vous emmener sur des chemins qui ne sont que rarement explorés. Un D est ennivré par la confiance que lui accorde l’autre. Et un S est ennivré par sa propre soumission – et non pas parce qu’il est faible. Un S est prêt à explorer des choses que la plupart des gens ne peuvent pas ou ne veulent pas explorer. La douleur physique n’en est qu’une petite partie. Et survivre, l’endurer, est un exploit. Je sais que c’est bizarre, mais j’ai l’impression que si je peux faire ça, je peux tout faire.

Avec « 50 nuances de Grey », la parole s’est libérée et les femmes osent enfin parler de leurs fantasmes même les plus « tordus ». Mais je déteste l’idée perpétuée par le livre selon laquelle un dominant serait forcément un peu détraqué pour aimer ce genre de sexe et qu’un soumis serait quelqu’un de faible avec un Œdipe non résolu. Que ce soit dans ma vie pro ou perso, je suis à 100% un alpha. Je gère une boite qui prospère et j’ai deux salariés à temps plein qui vous confirmeront que je ne suis pas un manager facile. On peut être soumise sans être un paillasson. Être soumis.e permet simplement d’exprimer des côtés sombres de soi-même.

Un lien spécial

Bien sûr, nous savons que ce que nous faisons n’est pas juste envers nos conjoints.  Heureusement pour moi, je peux être honnête avec mon mari à propos de David car nous sommes très libres dans notre mariage. J’aime mon mari – et j’aime faire l’amour avec lui, mais d’une manière totalement différente. David est ma part d’ombre et mon mari est ma lumière. Pour David en revanche, ce n’est pas si simple : sa femme n’a aucune idée de cet aspect-là de sa vie ou de sa personnalité. C’est triste pour elle, pour eux, mais ma priorité est de mon protéger ma liaison avec David et mon mariage.

La semaine dernière, je suis rentré d’un week-end avec David à Paris. Je ne sais pas combien de temps nous pourrons continuer ainsi entre la distance et la furtivité, mais je ne peux pas imaginer ma vie sans David, sans cela. Pour l’instant, je me réconforte en rejouant encore et encore dans ma tête les scènes de notre liaison. Comme par exemple la façon dont il est entré dans la pièce la nuit dernière et m’a pincé si fort que j’ai dû inspirer profondément pour ne pas crier. « Que dois-je faire pour te faire attendre? » m’a-t-il demandé. « Tout ce que tu veux, » lui ai-je répondu. Et je le pensais.

Librement résumé et traduit depuis les confessions initialement faites à Erin Zammett Ruddy dans son article : « Why I Chose to Be a Submissive in My BDSM Relationship« 

Photo : pexels

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